Résolument engagée dans une transformation écologique ambitieuse, la France place la décarbonation au cœur de sa stratégie industrielle. Avec l’objectif de parvenir à une neutralité carbone d’ici à 2050, l’État français s’est fixé des objectifs de taille, notamment la réduction de moitié des émissions des 50 sites industriels les plus polluants au cours de la prochaine décennie. Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large qui vise à remodeler le paysage industriel français, en le rendant plus respectueux de l’environnement et technologiquement avancé.
Pour réaliser cette transition, le gouvernement a mobilisé des ressources financières considérables. Parmi ces dernières, le plan France 2030 qui prévoit 54 milliards d’euros dans des secteurs clés, ainsi qu’une feuille de route, la Stratégie Nationale Bas-Carbone, qui définit des objectifs sectoriels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans tous les domaines clés (industrie, transports, bâtiment, agriculture, etc.).
Ces investissements, couplés à une approche stratégique de planification écologique, témoignent de la détermination de la France à devenir un leader mondial de l’industrie décarbonée, un secteur en plein essor face à l’urgence climatique mondiale.
Plan France 2030 : présentation, objectifs et état des lieux
Lancé en 2021, le plan « France 2030 » constitue une initiative ambitieuse et stratégique du gouvernement français. Ce plan, pour un investissement de 54 milliards d’euros répartis sur cinq ans, est conçu pour catalyser la transformation et la compétitivité industrielles de la France dans les domaines de la technologie et de l’innovation. Avec un financement équilibré, où 50 % des ressources sont allouées à des acteurs émergents et l’autre moitié à la décarbonation de l’économie, France 2030 s’oriente vers un double objectif transversal : promouvoir une économie respectueuse de l’environnement et soutenir les acteurs innovants.
Pour réaliser ses ambitions, France 2030 a défini 10 objectifs, regroupés autour de trois axes majeurs :
- Mieux produire,
- Mieux vivre,
- Mieux comprendre notre monde.
Deux ans après son lancement, où en est le plan France 2030 ?
Les résultats communiqués par le gouvernement en octobre 2023 confirment l’importance accordée par le plan au soutien des formations aux métiers d’avenir, ainsi qu’à la création d’emplois et à l’augmentation du PIB :
- 4 370 projets accompagnés,
- 21 milliards d’euros déjà engagés,
- 2 000 dépôts de brevets,
- 40 000 emplois directs créés ou maintenus,
- 34 000 nouvelles formations diplômantes aux métiers d’avenir ouvertes en 2022 et 2023,
- 1 million de véhicules électriques sécurisés,
- 4 gigafactories de batteries,
- 8 biomédicaments produits en France,
- Environ 8,5 millions de tonnes de CO2 qui devraient être économisées par an sur les projets engagés à date,
- À l’horizon 2030, 288 000 à 600 000 créations nettes d’emplois, soulignant le soutien de France 2030 des formations aux métiers d’avenir.
- Une augmentation annuelle du PIB de 40 à 80 milliards d’euros est attendue d’ici à 2030.
Stratégie Nationale Bas-Carbone
La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) est la pierre angulaire de la politique climatique de la France. Introduite par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), cette stratégie ambitieuse est la feuille de route du pays pour lutter efficacement contre le changement climatique. Elle vise à orienter tous les secteurs d’activité vers une transition en direction d’une économie bas-carbone, circulaire et durable, en définissant une trajectoire claire pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) jusqu’à 2050.
Les principaux objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone :
- Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050
- Réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français
- Fixer des « budgets carbone », des objectifs de réduction d’émissions à court et moyen terme pour différents secteurs.
Pistes d’action de la Stratégie Nationale Bas-Carbone de la France
Pour atteindre ses objectifs, la SNBC définit des directives à divers niveaux : national, régional, transversal et sectoriel. De manière générale, ces directives visent à :
- Réduire la consommation d’énergies fossiles et augmenter l’utilisation des énergies renouvelables, tout en promouvant une mobilité durable, afin de décarboner notre consommation énergétique ;
- Diminuer de moitié notre consommation énergétique en favorisant la sobriété énergétique et en améliorant l’efficacité énergétique, notamment dans le domaine du bâtiment ;
- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre provenant de sources non énergétiques en adoptant des pratiques telles que l’agroécologie et l’utilisation de technologies plus propres dans l’industrie ;
- Renforcer et sécuriser nos puits de carbone à travers la protection et la gestion durable des écosystèmes forestiers et des sols.
Stratégie Nationale Bas-Carbone : où en est-on ?
La SNBC-2 ayant pris fin en décembre 2023, une mise à jour (SNBC-3) est prévue pour 2024. Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans le contexte des objectifs européens révisés en décembre 2020, qui visent une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre de 55 % entre 1990 et 2030, un bond par rapport à l’objectif initial de 40 %.
Dans un article paru dans The Conversation, Christian de Perthuis, professeur à l’Université Paris Dauphine, analyse la baisse d’un quart des émissions brutes de la France depuis 1990, principalement de 2005 à 2022. Pour atteindre les objectifs de 2030, la France doit réduire de 48 % ses émissions par rapport à 1990, en adaptant l’objectif européen au contexte national. La plupart des émissions de CO2 de l’industrie et de l’énergie sont contrôlées par un système d’échange de quotas d’émissions (SEQE) européen, sans règles nationales spécifiques pour ces émissions.
De Perthuis suggère d’orienter les réductions d’émissions selon leur coût par tonne de CO2, tout en se concentrant sur les transports, un secteur clé représentant un tiers des émissions nationales, qui nécessite électrification et transfert modal vers le rail, ainsi que des mesures de sobriété.
Technologie et innovation : les clés de la décarbonation en France ?
Le paysage industriel français connaît une mutation significative, avec la technologie et l’innovation se présentant comme des piliers essentiels pour la décarbonation. Les récents développements en matière de législation, d’innovation technologique et d’implication des startups dans la transition écologique illustrent cette transformation.
Perspectives des entreprises françaises sur la décarbonation et l’innovation technologique
Dans son édition du 23 novembre 2023, Les États de la France fait part du sentiment des entreprises françaises quant au sujet de la décarbonation.
De multiples leaders d’entreprises reconnaissent les progrès de la France dans l’intégration des innovations technologiques pour accompagner la transition écologique. Ils s’accordent à dire que la loi énergie verte, l’accélération de la production d’énergies renouvelables et l’industrie verte ont créé un environnement propice aux initiatives de décarbonation.
L’approche de la France en matière d’électricité, qui combine nucléaire et énergies renouvelables pour réduire les émissions de carbone, est un atout considérable.
Les initiatives telles que le plan France 2030 et les dispositifs de crédit impôt-recherche contribuent également à renforcer l’attractivité de la France pour l’innovation et la technologie d’avenir.
Les startups : une force vive dans l’effort de décarbonation en France
Le paysage des startups françaises est également prometteur : dans leur deuxième édition du Mapping des startups françaises agissant pour la décarbonation industrielle, Bpifrance Le Hub, France Industrie et l’Alliance Industrie du Futur identifient 236 entreprises spécialisées dans la décarbonation de l’industrie, totalisant 7 902 employés.
Ces startups offrent des solutions innovantes à différentes étapes de la chaîne de production, allant de l’utilisation de matières premières à faible émission de carbone à l’optimisation de la consommation énergétique et la valorisation des déchets. Elles jouent un rôle essentiel pour atteindre les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone.
La France avance résolument vers un avenir plus durable, grâce à la synergie entre les initiatives gouvernementales, l’engagement des entreprises et l’innovation portée par les startups. La combinaison de ces efforts positionne la France comme un leader potentiel dans la transition vers une économie bas-carbone, soutenue par la technologie et l’innovation.
Entreprendre un projet de décarbonation
Lancer un projet de décarbonation exige une planification stratégique minutieuse, quelles que soient la taille et la nature de l’entreprise.
Pour garantir son succès, il s’agit de prendre en compte une multitude d’éléments, dont la motivation de l’organisation pour réduire ses émissions, ses valeurs fondamentales, les cibles de réduction du carbone et bien d’autres aspects humains, techniques et financiers.
Valtus, leader européen du management de transition, se positionne comme un partenaire stratégique dans cette démarche. Notre expertise éprouvée et notre approche personnalisée offrent un accompagnement sur mesure aux entreprises désireuses d’entreprendre ou d’accélérer leur transition écologique.
En mettant à disposition des managers de transition expérimentés, Valtus permet aux entreprises de piloter efficacement leurs projets de décarbonation. Nos managers de transition, dotés d’une expertise sectorielle pertinente et d’une expérience approfondie en gestion de changement, sont capables de mener des initiatives complexes tout en s’alignant sur les objectifs et la culture de l’entreprise cliente. Leur rôle est essentiel pour intégrer les dimensions de durabilité et d’efficacité énergétique dans les stratégies d’entreprise, en veillant à l’alignement des objectifs de décarbonation avec les enjeux économiques et sociaux.
Allié des entreprises engagées dans le chemin de la décarbonation, Valtus offre une approche holistique, combinant expertise technique, sensibilité aux dynamiques organisationnelles et compréhension des enjeux de développement durable.
