En répondant aux besoins d’agilité et de décloisonnement qui caractérisent actuellement les nouveaux modèles organisationnels, le management transversal rebat les cartes de la collaboration en entreprise. Fonctionnant sur la base de liens non hiérarchiques, il implique de solides compétences relationnelles.
Qu’est-ce que le management transversal précisément ? Quelles sont les compétences à développer pour bien manager une équipe transverse ? Valtus décrypte cette forme de management de plus en plus prisée.
Management transversal : définition
Le management transversal est considéré comme un type de management spécifique, qui consiste à faire travailler ensemble des équipes et des salariés aux fonctions différentes et issues de différents services. À la différence du management « classique », le management transversal ne s’appuie pas sur un lien hiérarchique, mais sur la réalisation d’un projet commun.
Cette forme de management s’oppose au management vertical ou management hiérarchique. Parce qu’elle fait tomber les silos au sein des organisations, valorise les compétences et favorise l’innovation, elle a un lien direct avec la culture d’entreprise.
Le management transversal peut prendre différentes formes, qu’il s’agisse de piloter un groupe de travail ou un projet au long cours. Il peut également être intégré de manière plus pérenne au sein des processus d’une organisation.
Qui utilise le management transversal ?
Ce style de management est utilisé par tout collaborateur (manager transversal) amené à faire travailler ensemble différentes équipes dans le cadre du pilotage d’un projet. Considéré comme un chef d’orchestre, le manager transversal doit développer de solides compétences relationnelles pour mener à bien ses projets et faire travailler conjointement les différentes parties prenantes au sein d’une équipe transverse.
Le management transversal est notamment utilisé dans le cadre de projets stratégiques de grande envergure, qui nécessitent de faire collaborer un grand nombre de personnes issues de départements différents.
Pourquoi travailler de manière transversale ? Quels sont les avantages ?
L’un des avantages du management transversal est de permettre aux organisations d’optimiser leurs ressources internes, en créant des synergies qui n’auraient peut-être pas pu naître dans le cadre d’une organisation plus rigide, en silos. Il favorise également l’ancrage de la coopération, de l’apprentissage collectif et de l’innovation au sein de la culture d’entreprise.
En permettant la constitution d’équipes pluridisciplinaires, le management transversal s’appuie sur des synergies collectives capables de résoudre des problèmes complexes. La prise de décision s’en trouve améliorée.
Management transversal : quelles sont les soft skills attendues ?
1. Leadership
L’une des grandes qualités attendues d’un manager transversal est sa capacité à être un leader. Ce leadership est l’un de ses plus précieux atouts pour embarquer avec lui des collaborateurs durant toute la durée d’un projet. La coopération s’obtient par la confiance et le développement d’interactions qualitatives entre le chef de projet et les salariés.
L’un des enjeux du management transversal est de réussir à motiver des équipes sans être reliées à elles par un lien hiérarchique, dans le cadre d’une relation de travail « décloisonnée ». Ne pouvant compter sur un lien fonctionnel pour conduire une mission transverse, le manager transversal développe des capacités lui permettant d’impliquer et de faire adhérer les différentes parties prenantes au projet.
2. Agilité
Les notions de transversalité et d’agilité sont fortement liées. Travaillant hors des frontières hiérarchiques, le manager transversal peut amener l’organisation vers davantage d’agilité, à condition bien sûr d’avoir lui-même développé cette qualité.
Pour un chef de projet, savoir passer avec agilité d’une situation à une autre et avec différents interlocuteurs est une compétence incontournable. Face aux multiples changements auxquels sont confrontés les entreprises, la capacité à se mouvoir dans un environnement changeant et incertain est en passe de devenir indispensable.
Un manager agile peut à la fois prendre des décisions rapidement, tout en étant en mesure de remanier son plan d’action si de nouveaux éléments arrivent en cours de projet. Il peut également proposer des approches innovantes pour répondre à des enjeux complexes.
3. Organisation
Le management transversal implique de faire travailler ensemble des collaborateurs potentiellement issus de départements différents, dont les priorités et les agendas ne sont pas nécessairement les mêmes. Pour autant, le chef de projet doit réussir à piloter des projets ambitieux et parfois complexes, et même dans certains cas à mener plusieurs projets de front. Sa capacité à s’organiser est donc l’un de ses principaux atouts.
Le manager transversal maîtrise les outils de gestion de projet. Il sait élaborer des plannings d’action réalistes et des plans efficaces, gardant toujours un œil sur l’avancée de ses missions. Cette organisation est gage d’efficacité.
4. Curiosité
Loin d’être un défaut, la curiosité est une compétence fortement utile à quiconque souhaite mener une mission transversale. N’étant ni technicien ni expert métier, le manager transversal doit apprendre des autres. Il aime les questionner, s’ouvrir à leurs domaines d’expertise pour mieux comprendre à la fois leurs besoins et leurs contraintes.
La curiosité encourage également à tester de nouvelles approches pour piloter des projets complexes et y trouver des solutions originales et pragmatiques. Cette qualité aide à accepter le changement et à l’accueillir positivement.
5. Empathie
Le manager transversal côtoie au quotidien un grand nombre d’interlocuteurs issus de divers horizons. Faire coopérer ces différentes personnes relève parfois du défi. Pour y parvenir, le chef de projet doit être en mesure de comprendre leurs enjeux, leurs motivations, voire leurs blocages. Si le management transversal apporte de nombreux avantages aux organisations, il peut aussi entraîner des résistances, en particulier chez des salariés qui développent une forme de résistance au changement face à ce style de leadership. Savoir faire preuve d’empathie est donc une compétence nécessaire pour bien manager en transversalité.
L’empathie peut par ailleurs se manifester par la capacité du manager transversal à se mettre à la place d’un salarié pour comprendre à la fois ses défis personnels et ses difficultés. Concrètement, il s’agit de faire preuve d’attention et d’être à l’écoute de la motivation de chacun.
Comment réussir une mission transversale ?
Si le management transversal apparaît comme un mode de management de plus en plus populaire, il est néanmoins exigeant. Piloter une mission transversale implique de rechercher l’unité et la cohésion. C’est ainsi qu’il permettra à l’équipe d’atteindre un objectif commun.
Le manager transversal doit également, dans ses actes, chercher à décloisonner les services : aller creuser les enjeux des différents départements en allant à leur rencontre, chercher à interagir avec les différents collaborateurs concernés par un projet, partir à la rencontre des équipes opérationnelles, etc.
Manager en transversalité implique de quitter son rôle d’expert pour endosser un autre costume : celui du leader, rassembleur et fédérateur. C’est ainsi que le manager transversal peut obtenir des soutiens et emmener toute l’équipe vers la réussite.
Bien loin d’être un effet de mode, le management transversal est une tendance de fond. Le monde du travail se transforme, et les organisations sont toujours plus nombreuses à s’affranchir des structures hiérarchiques traditionnelles pour s’adapter à un contexte qui évolue en permanence. Dans le cadre des missions qui leur sont confiées, les managers de transition Valtus pilotent des projets de transformation. Cette forme de management est indispensable à la conduite de leurs missions. Il leur permet de construire, mettre en œuvre et sécuriser efficacement le changement.