Profession manager de transition : les résultats du Baromètre Managers 2024

Baromètre Managers 2024
19 Déc 2024

France Transition, fédération des acteurs du management de transition dont Valtus est un des membres fondateurs, vient de publier la 2e édition de son Baromètre Managers. Son objectif : mieux connaître le profil et le cadre de travail des professionnels qui ont opté pour l’exercice du métier de manager de transition. Une activité actuellement en plein essor, dont le marché a quasiment doublé en 4 ans (1), et dont ont témoigné cette année 2457 managers interrogés.

 

Être manager de transition : quel profil et quelles qualités ?

56 ans : c’est l’âge moyen des managers de transition sondés, qui se distinguent donc par leur séniorité. Une tendance qui n’est toutefois pas étonnante, puisque ce métier repose principalement sur le transfert de compétences de top management à haute valeur ajoutée, éprouvées et confirmées à l’occasion d’une carrière d’excellence : parmi elles, des compétences en direction administrative et financière (déclarées par 19 % des répondants), en direction générale (15 %), en direction industrielle (15 %) ou encore en direction de ressources humaines (15 %).

Les résultats du baromètre semblent toutefois indiquer un rajeunissement relatif du métier, 31 % des répondants ayant entre 45 et 55 ans (contre 28 % l’an passé).

Les femmes représentent 22 % des managers interrogés (une proportion toutefois inférieure à celle constatée par les entreprises de management de transition (2) dont les talents féminins représentent 29 % de leurs viviers). Légèrement plus jeunes que leurs homologues masculins, mais dotées du même niveau d’expérience dans l’activité, elles ont réalisé 50 % des missions de DRH déclarées.

 

Un périmètre très large de missions réalisées

Les professionnels interrogés capitalisent en moyenne 7 ans d’expérience en tant que managers de transition, au cours desquels ils ont déjà conduit environ 5 missions, d’une durée moyenne de 7,7 mois chacune, notamment auprès d’entreprises du secteur industriel (50 % des missions), du secteur des services (28 %) ainsi que de la distribution (11 %).

Leurs interventions en tant que DAF, DG, DRH ou encore Directeur Industriel, ont principalement relevé du management de transformation (32 % des missions) : adaptation de la gouvernance, changement de business modèle, transformation de la culture d’entreprise, changement d’échelle ou encore évolution digitale…

Juste derrière les fonctions plus classiques de management relais, la gestion de crise était au cœur de 19 % des missions réalisées (retournement, procédures collectives, etc.), et 15 % ont concerné la conduite de projet (M&A, conquête de marchés, implémentation de nouveaux process budgétaires, etc.).

Ces missions ont été réalisées pour moitié en région (et notamment en Auvergne-Rhône-Alpes qui en a concentré 11 %), et à l’international pour 7 % d’entre elles.

65 % des missions déclarées ont été obtenues par intermédiation, les ¾ via des entreprises de management de transition (EMT) ; des pure-players spécialisés dont fait partie Valtus, et qui concentrent près de 70 % du marché du management de transition en France (1). Aux yeux des managers, les EMT sont perçus comme des référents à plusieurs égards, notamment en matière de qualité des processus de sélection, de rigueur dans le cadrage des missions, ou encore de gestion des accords de confidentialité et/ou d’exclusivité.

Des expériences très valorisantes et valorisées

70 % des professionnels sondés souhaitent poursuivre leur activité de manager de transition, et ce de façon exclusive pour 47 % : une proportion qui augmente avec l’âge des intéressés.

De fait, leur score de satisfaction s’élève à 3,1 sur 4 en moyenne, porté notamment par les opportunités du métier identifiées par les participants à l’enquête :

  • l’indépendance professionnelle ainsi que la liberté de parole et d’action, autorisées par la nature transitoire de leurs missions ainsi affranchies des enjeux politiques internes ;
  • la diversité des clients et des missions, permettant de mobiliser un large panel de compétences dans des contextes chaque fois singuliers ;
  • la transmission des savoirs, clé de voûte d’interventions conduites sous le sceau de la passation ;
  • la dimension « projet » et l’orientation « résultats », dans le cadre de missions articulant toujours vision stratégique et opérationnalité à court terme.

S’ajoutent à ces atouts d’autres avantages complémentaires, parmi lesquels la flexibilité (équilibre choisi entre temps en mission et temps d’inter-mission), ainsi que le bon niveau de rémunération. Le taux journalier net moyen déclaré par les répondants s’élève en effet à 967 €, sans écarts significatifs entre les différents secteurs ou régions françaises d’activité. Les missions de Direction Générale, de management de transformation, ainsi que les missions internationales, affichent les TJM les plus élevés.

Selon une autre étude conduite par France Transition, cette fois auprès des EMT (2), 30 % de leurs managers sont primo-entrants dans la profession : un rapport qui témoigne à fois de la force d’attraction croissante qu’exerce le management de transition sur les professionnels expérimentés, mais aussi de la confiance qu’ils accordent aux EMT pour encadrer l’exercice de leur activité.

(1) Xerfi et France Transition, Étude sur le marché du management de transition en France, juin 2024.
(2) France Transition, Baromètre de l’activité des entreprises du management de transition, 1er semestre 2024.

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